Le journaliste et le chroniqueur évoluent tous deux dans l’information et la communication au sein des médias. Leur formation, leur environnement de travail et leurs missions comportent de nombreuses similitudes, qui renforcent la confusion entre chaque métier. D’ailleurs, un journaliste peut être chroniqueur et vice versa. Pourtant, ces deux métiers jouent un rôle bien distinct. Et si les différences entre chaque profession sont plutôt minces, elles restent pourtant bien présentes.
Tu te demandes lequel de ces métiers semble le plus fait pour toi ? Tu aimerais en savoir davantage sur le parcours et le quotidien d’un chroniqueur par rapport à celui d’un journaliste ? C’est le moment d’entrer dans l’univers des médias pour passer chaque métier à la loupe !
Neutralité vs prise de position : des attentes différentes pour le journaliste et le chroniqueur
La première grande différence entre un journaliste et un chroniqueur réside dans les exigences de leurs métiers respectifs. Le journaliste se doit de rechercher et vérifier chaque information. Pour cela, il réalise un vrai travail de terrain, entre interviews, enquêtes et reportages photos. Ainsi, le journaliste présente une information fiable, vérifiée et impartiale.
Pour le chroniqueur, c’est une tout autre histoire ! Contrairement au journaliste, il est encouragé à exprimer ses opinions. C’est d’ailleurs sur ses prises de position que se fonde son succès au sein du public. Ainsi, le chroniqueur traite une information selon son propre prisme et exprime son point de vue dans les médias.
Le ton du discours : une réelle différence entre journaliste et chroniqueur
Même s’ils exercent leur travail à la télévision ou à la radio, le journaliste et le chroniqueur sont avant tout des professionnels de l’écriture. Mais chaque type de rédacteur fait appel à ses propres techniques pour capter l’attention de son public !
Les journalistes : un style direct et intelligible
Pour délivrer une information neutre et fiable au plus grand nombre, le journalisme s’appuie sur un propos direct et compréhensible. Il peut utiliser quelques figures de style, sans pour autant complexifier ses écrits. Sa principale qualité en tant que rédacteur : être capable de relater des faits sans ennuyer le lecteur, avec un discours clair, vif et précis.
Les chroniqueurs : un style unique et percutant
Comme le journaliste, le chroniqueur est avant tout un rédacteur émérite. Mais hors de question pour lui d’être noyé dans la masse avec un discours calqué sur la réalité des faits. Ce qui fait son charme, c’est son style unique, un brin désinvolte, avec un soupçon d’humour et une approche subjective assumée. Et c’est grâce à ses méthodes de communication en dehors des sentiers battus qu’il arrive à conquérir le public et booster le succès des médias qui l’emploient.
Des règles de travail bien distinctes entre le journaliste et le chroniqueur
Si tu es du genre à suivre les règles sans broncher, avec une discipline et une intégrité exemplaires, tu es capable d’exercer le métier de journaliste. Mais si les normes te donnent des sueurs froides et que tu es plutôt du style à n’en faire qu’à ta tête, le cadre de travail d’un chroniqueur peut davantage te convenir.
Journaliste vs chroniqueur : les conditions pour exercer leur métier
Eh oui, le journaliste est soumis à tout un ensemble de règles, alors que le chroniqueur vole librement de ses propres ailes. Et tout commence par l’exercice même du métier. Pour faire un travail de journaliste, il est conseillé d’être titulaire d’une carte de presse. Ce précieux sésame, fortement recommandé pour accéder au métier de journaliste en France, doit être demandé à la commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIPJ). Et pour l’obtenir, le journaliste doit :
- Exercer son métier depuis au moins trois mois
- Être l’auteur de plusieurs publications dans les médias
- Percevoir plus de 50 % de ses revenus grâce à son métier de journaliste
- Gagner un salaire supérieur à la moitié du SMIC avec son travail de journaliste
Voilà, il n’y a pas moins de quatre conditions pour accéder au métier de journaliste. Rien que ça ! Et pour exercer celui de chroniqueur ? Aucune ! Sur le papier, n’importe quelle personne peut devenir chroniqueur. En revanche, c’est la pertinence et l’intérêt de ses chroniques qui lui permettront de trouver un travail dans les médias et de réussir dans ce métier, ou pas.
Chroniqueur ou journaliste : les règles liées à leur travail
Encore une fois, le chroniqueur dispose de plus de liberté qu’un journaliste. Son métier n’est soumis à aucune norme précise, bien que différentes règles implicites entourent les professions de l’information et de la communication dans les médias. Pour les journalistes, c’est une autre paire de manches !
Le journaliste est soumis au code de déontologie du journalisme. Concrètement, il s’agit d’un ensemble de devoirs regroupés au sein d’une convention collective signée par les syndicats professionnels des journalistes européens. Et parmi ces devoirs liés au métier de journaliste, on retrouve notamment :
- L’obligation de présenter une information fiable et vérifiée
- L’interdiction d’utiliser ses fonctions de rédacteur dans les médias pour nuire ou manipuler
- L’obligation de rectifier une information inexacte
- L’interdiction de porter des accusations infondées
- L’interdiction de faire de la communication publicitaire ou de la communication de propagande
Chroniqueur ou journaliste : des opportunités de spécialisation différentes
Le journaliste peut exercer son métier en tant que journaliste généraliste ou spécialisé. Et lorsqu’il se spécialise, il peut choisir de s’orienter vers une thématique donnée ou un mode de travail spécifique. Par exemple, on retrouve le journaliste sportif, le journaliste spécialisé en économie ou le journaliste culturel. Mais il existe également le grand reporter, le correspondant de presse à l’étranger ou le rédacteur pur et dur.
Le chroniqueur, lui, ne peut pas être chroniqueur généraliste. C’est justement sur son expertise dans un domaine spécifique qu’il tire son épingle du jeu ! Par exemple, les médias peuvent faire appel au chroniqueur sportif, politique ou judiciaire. En revanche, le rôle d’un chroniqueur consiste toujours à créer et diffuser ses chroniques, que ce soit à la télévision, à la radio, dans un journal ou dans un magazine. À la différence du journaliste, il ne peut pas se spécialiser dans un environnement de travail spécifique.
Formation du journaliste vs formation du chroniqueur : des parcours aux horizons différents
Même si elle n’est pas obligatoire, une formation de journalisme est fortement recommandée pour accéder au métier de journaliste. Dans l’idéal, il doit s’agir d’une formation reconnue par la profession. Le cursus commence généralement avec un diplôme de niveau bac+3 comme le BUT information communication parcours journalisme ou la licence professionnelle métiers de l’information : métiers du journalisme et de la presse. Ensuite, les journalistes en herbe se dirigent généralement vers :
- Un master journalisme à l’université
- Une école de journalisme
- Une formation dans un institut d’études politiques
Et le chroniqueur ? En théorie, il peut lui aussi passer par une formation similaire à celle du journaliste. En revanche, la plupart des chroniqueurs actuels sont des profils atypiques, qui ne se destinaient pas au journalisme au départ. Ils sont issus de parcours liés à leur domaine d’expertise, comme le chroniqueur sportif qui est un ancien sportif de haut niveau. D’ailleurs, il n’est pas rare qu’un chroniqueur exerce ce métier en plus de sa profession habituelle. Par exemple, un avocat peut être chroniqueur judiciaire dans une émission de radio. Il n’a alors pas suivi de formation de journalisme.
Entre chroniqueur ou journaliste, tu sais maintenant quel métier t’intéresse le plus ? Alors, tu peux passer à la prochaine étape : construire ton projet professionnel dans les médias. Et qui sait, on aura peut-être la chance de te voir à la télé ou de t’entendre à la radio dans quelques années !