Études de santé : les frais de rentrée explosent

Les associations étudiantes des filières de santé dénoncent des frais de rentrée qui ne cessent d’augmenter pour cette année 2025-2026. Ces domaines d’études déjà réputés stressants cumulent aussi des obstacles financiers.
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Une addition salée pour cette rentrée académique 2025-2026 dans les filières de santé. La facture s’élèverait à 3 190,10 euros pour les étudiants en premier cycle de pharmacie cette année, contre 3 095 euros en 2024, soit une augmentation de +3 %. Leurs pairs en deuxième cycle (internat) devraient débourser 3 791,45 euros contre 3 731 euros l’année dernière, soit une hausse de +1,35 %.

Mais les étudiants en pharmacie ne sont pas les seuls concernés. 6 734,37 euros ; c’est ce que coûterait une rentrée en deuxième année de kinésithérapie, en 2025, avec des frais de scolarité qui atteignent, en moyenne, 9 875 euros dans le privé et 3 243 euros dans le public. De leur côté, les futurs infirmiers débourseraient entre 227 et 506,07 euros de plus que les autres étudiants de l’enseignement supérieur.

Des frais de scolarité plus importants et du matériel à acheter

Cette année, pour entrer en licence, il faut débourser 178 euros contre 175 euros en 2024. Cela représente une hausse de +1,71 %. Pour entamer des études en cycle master, il faut compter 254 euros contre 250 euros l’année dernière, soit une hausse de +1,60 %.

À ces frais de scolarité s’en ajoutent d’autres : les dépenses de la vie quotidienne qui rassemblent le loyer et les courses, mais aussi les coûts annexes liés à ses études comme le matériel.

L’enquête de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf) sur les coûts de la rentrée 2025 révèle que les étudiants en pharmacie dépensent 238 euros en sac à dos et matériel d’écriture contre 217 euros pour la rentrée 2024.

« Posséder un ordinateur (~ 549 euros) et une imprimante (~93 euros) fonctionnels est devenu indispensable pour les étudiants de notre filière, ne serait-ce que pour accéder à nos Espaces numériques de travail, et imprimer les polycopiés de cours fournis par les enseignants », rappelle également l’Anepf.

Même son de cloche pour les étudiants en soins infirmiers (ESI). Selon le dossier de presse « Précarité » 2025 de la FNESI (Fédération nationale des étudiant·e·s en sciences infirmières), en moyenne, un ESI dépense 100 euros pour ses blouses — un matériel indispensable pour effectuer les stages, les travaux pratiques et certaines évaluations. La FNESI dénonce « des coûts de rentrée injustifiés et discriminatoires ».

La CVEC n’est pas en reste

Le montant de la CVEC évolue aussi, passant de 91 euros en 2019 à 105 euros pour cette rentrée 2025-2026. L’année dernière, la CVEC était fixée à 103 euros.

« La précarité est le premier facteur d’échec académique »

La FNEK (Fédération nationale des étudiant·e·s en kinésithérapie) tire la sonnette d’alarme sur la précarité étudiante. « La précarité est le premier facteur d’échec académique » déclare la fédération dans une publication Instagram. Celle-ci révèle également qu’un étudiant kiné sur cinq saute plusieurs repas par mois et que 25 % des étudiants sont contraints de contracter un prêt pour assumer des études de kinésithérapie.

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Une publication partagée par Fédération Nationale des Étudiant•e•s en Kinésithérapie (@la_fnek)
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En 2025, c’est plus d’un étudiant en soins infirmiers sur trois qui est contraint de sauter au moins un repas par semaine, selon la FNESI. Près de 40 % de cette communauté estudiantine est aussi dans l’obligation de travailler en parallèle des études.

L’Anepf met aussi en avant le même phénomène : 7 étudiants en pharmacie sur 10 travaillent en parallèle de leurs études pour augmenter leur niveau de vie. Ce n’est pas tout : 52 % des futurs pharmaciens auraient déjà eu à sauter un repas faute de raisons financières.

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