Les futurs kinésithérapeutes étaient-ils lésés par rapport aux étudiants lambdas ? Dans les faits, non, mais sur le papier, oui ! Depuis 2021, le diplôme de masso-kinésithérapie octroie le grade de master. Il est dispensé sur 10 semestres et donc 5 ans. Mais le Code de la santé publique ne le voyait pas de cet œil.
Ce texte de loi évoquait la formation initiale comme étant un cursus en 8 semestres. Un décalage qui induisait un manque de reconnaissance en France, mais aussi à l’international. Cela peut notamment poser un problème en Europe où le système LMD (Licence-Master-Doctorat) est largement répandu. Mais qu’est-ce que cela change concrètement pour les étudiants ? On fait le point.
Masso-kinésithérapie : un arrêté pour plus de clarté
L’arrêté du 11 décembre 2025, publié le 19 décembre de la même année, et relatif au DEMK (diplôme d’État de masseur-kinésithérapeute) est on ne peut plus clair : la formation devient un master, dispensé en 5 années. Mais ce n’est pas la seule nouveauté !
Dans les faits, bien que la réforme ait déjà été déployée, l’arrêté du 11 décembre évoque la fin du système K1 à K4 pour un cursus en 2 cycles : 6 semestres (dont l’année de sélection) + 4 semestres. Un découpage qui ressemble donc davantage à ce que l’on retrouve dans le système LMD.
Enfin, il est désormais officialisé que le DEMK offre 300 crédits ECTS, comme une formation licence-master classique. Et c’est sur ce point que les professionnels du secteur insistaient. Cette reconnaissance du travail des étudiants sur 5 ans permet aussi bien la poursuite d’études en Europe que l’exercice de la profession dans un autre pays de l’Union européenne.
Qu’est-ce qui change pour les diplômés ?
Dans les faits, cet arrêté n’offre pas de grand changement pour ceux qui ont obtenu leur DEMK après 2021, année de mise en place de la réforme. En effet, en France, la formation initiale avait déjà valeur de grade de master.
En revanche, aux yeux de certains employeurs, il n’est plus possible de jouer sur le flou juridique entretenu par l’absence de texte de loi clair. Cela facilite aussi bien l’insertion professionnelle que la valorisation statutaire et salariale.
Autre élément important – et pas des moindres – ceux qui souhaitent reprendre leurs études ou travailler dans un autre pays peuvent le faire plus facilement. Aujourd’hui, la Fédération nationale des étudiants en kinésithérapie (FNEK) et le Conseil national de l'ordre des masseurs-kinésithérapeutes (CNOMK) se félicitent de cette victoire pour la profession !
