La vie étudiante est de plus en plus chère en France et la ville de Bordeaux n’échappe pas à la règle. Dans sa 21e enquête sur le coût de la vie étudiante, l’UNEF révèle une hausse de 4,12 % de ce coût à l’échelle nationale en 2025.
Pour aller un peu plus loin, l’UNEF Bordeaux a dévoilé une enquête locale pour alerter sur la précarité des étudiants bordelais. En 2025, le coût de la vie étudiante à Bordeaux a augmenté de près de +7 %.
1290,55 euros de dépenses par mois
Les étudiants bordelais ne sont pas épargnés par l’inflation cette année. Avec un coût de la vie qui augmente à +6,94 % pour les non-boursiers (+6,37 % pour les boursiers), la communauté estudiantine de Bordeaux a un reste à charge mensuel qui s’élève à 1290,55 euros mensuels (619,47 euros pour les boursiers).
Plus importante que la moyenne nationale (+4,12 %), l’augmentation du coût de la vie étudiante bordelaise est liée à plusieurs facteurs, à commencer par la hausse du coût du loyer moyen en 2025 (+4,8 % et +3,26 % en résidence Crous). Dans la commune du sud-ouest de la France, les étudiants dépensent près de 590 euros pour une location dans le parc locatif privé. Les chambres Crous s’élèvent, elles, à 262 euros par mois en 2025.
À ces dépenses s’ajoutent d’autres montants obligatoires comme les frais de scolarité, la CVEC ou encore les transports en commun. À Bordeaux, le coût de ces derniers ne rend pas non plus service aux étudiants. Dès le 1er septembre 2025, le Pass Jeunes, qui permet aux personnes âgées de 11 à 27 ans de se déplacer, gonfle ses prix. Il passe de 249,60 euros à 256,80 euros par an (+2,8 %). Coup encore plus dur pour les étudiants de plus de 28 ans qui doivent souscrire à un abonnement tous publics : le tarif passe de 532,80 euros à 549,60 euros annuels (+3,1 %).
Les étudiants bordelais cherchent de l’aide
Pour la communauté estudiantine bordelaise, il semble presque impossible de subvenir seule à ses besoins. Ainsi, selon l’UNEF Bordeaux, les étudiants n’hésitent pas à frapper à la porte d’associations qui luttent contre la précarité étudiante. Par exemple, la fréquentation aux distributions alimentaires de l’association Linkee à Bordeaux a doublé entre 2023 et 2024.
Ils ont aussi recours à l’aide ponctuelle d’urgence de leurs établissements, délivrée aux étudiants en difficulté financière. Au total, 11 419 colis alimentaires ont été distribués aux étudiants par la Fondation Bordeaux Universités en partenariat avec la Banque alimentaire en 2024.
Côté logement, une grande partie des étudiants n’est pas totalement indépendante et cherche du soutien pour payer son loyer. Selon l’enquête de l’UNEF, 80 % des étudiants de la métropole bordelaise bénéficient de l’APL ou de l’ALS.
Certains ont aussi recours à leur famille. Pour 68 % des étudiants non-boursiers, ce sont leurs proches qui versent le paiement du loyer. Ce chiffre baisse à 35 % pour les boursiers dont les parents perçoivent de plus faibles revenus.