Le guide complet du master en linguistique

Qu’est-ce qu’un master ?

Le master est l’intitulé d’un diplôme d’État de niveau bac+5 (grade de master) qui désigne en réalité plusieurs types de formations. 

D’une part, il existe le diplôme national universitaire qui s’inscrit dans la réforme LMD (Licence, Master, Doctorat) de 2002, délivré par les universités françaises. La formation dure deux ans et s’adresse aux étudiants titulaires d’une licence.

On distingue le master professionnel du master recherche. Tourné vers le monde de l’entreprise, le master professionnel comporte un stage en entreprise d’une durée minimale de trois mois. Orienté vers la recherche universitaire, le master recherche comprend la rédaction d’un mémoire, puis la présentation d’une soutenance et se poursuit généralement par un doctorat. 

De l’autre, on parle de la formation bac+5 délivrée par certaines grandes écoles, notamment par les grandes écoles de commerce, les écoles d’ingénieurs, les écoles de journalisme, les IEP ou autres écoles spécialisées. Ces dernières délivrent des mastères certifiés niveau 7 au RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles) qui attestent l’aptitude de leurs titulaires à l’exercice d’un métier. 

Il existe des masters dans des domaines très variés, tels que le management, le marketing, le droit, la finance, le commerce, le commerce international, les sciences politiques, la communication, l’art, le design, les langues vivantes, la biologie, la chimie, les mathématiques, la gestion, les ressources humaines, le journalisme, l’histoire, les relations internationales, le sport ou encore l’enseignement ! 

Au total, plusieurs centaines de spécialisations sont proposées aux étudiants. L’offre de formation est grande, et il y en a pour tous les goûts. Tous ces cursus octroient 120 crédits ECTS.

Tu l’auras donc compris, selon ton projet professionnel, tu peux te lancer dans le master de ton choix. À noter que certains masters proposent par ailleurs une double compétence (à la faculté, notamment). 

Quelles sont les autres formations de niveau bac+5 ?

Il existe d’autres programmes pour poursuivre après un bac+3 qu’il ne faut pas confondre avec le master : 

• MSc : le Master of Science est un double diplôme créé par la Conférence des Grandes Écoles (CGE) et forme les étudiants à devenir des experts opérationnels dans différents domaines. Il est principalement dispensé par les écoles de commerce et de management et accueille beaucoup d’étudiants internationaux. 
• MS : le Mastère spécialisé correspond à un bac+5 ou bac+6 et s’adresse particulièrement à des personnes possédant déjà une expérience significative sur le marché du travail. Il sert à se spécialiser par exemple dans le digital, le droit des affaires, la gestion d’entreprise, le management de projet, ou encore l’économie et la gestion.
• MBA : le Master of Business Administration est un diplôme international se concentrant, entre autres, sur la gestion, le management, le droit, etc. 
• Executive MBA : il est encore plus spécifique que le MBA et se destine uniquement aux professionnels.

Ainsi, il ne faut pas confondre les masters avec les mastères spécialisés qui s’adressent à des titulaires de masters ou de bachelors ayant déjà travaillé. 

Par ailleurs, même si les enseignements sont de bonne qualité dans la majorité des établissements, la pédagogie n’est pas la même en master qu’en mastère spécialisé ou que dans un cursus d’ingénieur ou un Programme Grande École dispensé au sein d’une école de commerce.

Ces derniers s’axent tout particulièrement sur l’apprentissage de compétences professionnelles à l’aide de stages en entreprise (en France ou à l'étranger) ou de la formation en alternance (en contrat de professionnalisation ou en contrat d’apprentissage), tandis que les masters privilégient, en général, l’approfondissement des connaissances théoriques. D’un côté, tu te prépares à devenir opérationnel une fois dans le monde professionnel, de l’autre, tu acquiers des connaissances approfondies et te spécialises davantage. 

Note que le master en alternance permet de ne pas payer les frais de scolarité, puisqu’ils sont entièrement pris en charge par ton employeur. Si tu suis une formation initiale, tu peux toujours avoir recours aux bourses ou au prêt étudiant pour financer tes études supérieures. 

Pourquoi faire un master ?

Le master permet d’obtenir un diplôme de niveau bac+5, ce qui permet, en tendance, de bénéficier d’une insertion professionnelle plus favorable qu’avec un niveau bac+2 ou bac+3. « J’ai choisi de m’orienter vers un master afin d’approfondir mes connaissances et compétences, augmentant ainsi mes chances de réussir professionnellement », raconte Sophie, titulaire du master programme grande école — Retail & Business Development à Rennes School of Business. 

Durant ces deux années supplémentaires d’études, tu auras par ailleurs l’opportunité d’accumuler plus d’expérience professionnelle grâce à des stages ou de l’alternance, ce qui permet d’étoffer considérablement ton CV. Attention, la recherche de stage ou d’alternance est tout sauf tâche aisée : « En étant sans expérience et en compétition avec de nombreux candidats, il est difficile de se démarquer. Si j’avais un conseil à donner, ce serait de bien préparer son CV et d’en faire un créatif, pour attirer l’attention des recruteurs », préconise Sophie. 

Selon la jeune femme, le bac+5 a de nombreux avantages, à commencer par l’expertise et l’employabilité : « Le master permet d’approfondir ses connaissances dans un domaine spécifique, ce qui peut favoriser l’accès à des postes plus qualifiés et mieux rémunérés », commente-t-elle. Elle met aussi en avant le réseautage, qui est « facilité par les différentes expériences réalisées au cours du parcours. » 

Même si les étudiants préparent leur mémoire avec soutenance, il reste aussi possible de profiter de sa vie étudiante durant son master. Si tu n'as pas bénéficié de la mobilité internationale en licence, il est encore temps de le faire lors du master. En effet, étudier à l’étranger est une possibilité lors de cette formation grâce aux nombreux échanges universitaires mis en place pour les étudiants, notamment avec Erasmus+. « L’ouverture internationale de la plupart des masters permet d’améliorer son niveau de langue étrangère, de découvrir de nouvelles cultures et de développer son réseau professionnel à l’étranger », indique Sophie. 

Quel est le programme en master ? 

Chaque master dispose de son propre programme sur 4 semestres. En général, dans ces cursus, les étudiants assistent à des cours magistraux (CM) en amphi, ainsi qu’à des travaux dirigés (TD). Les cours sont dispensés par le corps professoral et l’équipe pédagogique, composés d’enseignants chercheurs, de professeurs de faculté, d’intervenants divers et de professionnels du secteur dans lequel tu souhaites exercer ta future profession.

Pour certains domaines, comme les filières de l’ingénierie, de l’énergie, de la géomatique ou encore de la biologie moléculaire, des travaux pratiques (TP) sont également organisés pour acquérir les compétences nécessaires pour exercer dans le secteur concerné.

En master recherche, le cursus comporte des enseignements théoriques et une initiation au travail de recherche. En master pro, le choix de la spécialisation se fait, selon les universités, soit à l’entrée en première année (M1), soit à l’issue de celle-ci après un tronc commun de deux semestres. 

Pour en savoir plus sur les programmes de master, tu peux facilement trouver la plaquette du programme du master que tu vises sur le site de l’université qui propose la formation.

Attention, le rythme en master est soutenu. Tu devras travailler de manière régulière et intense afin de valider tous les modules et crédits ECTS. Rigueur et application seront les clés de ta réussite. En effet, le master demande beaucoup d’autonomie. Pense donc à bien organiser tes cours et tes dossiers pour obtenir ton diplôme.

« Ce qui a été le plus dur pour moi, c’est sans aucun doute la charge de travail, notamment en deuxième année de master », affirme Hélène, titulaire du master management en administration et gestion immobilière à l’ESPI Paris. « Il a fallu trouver du temps autant pour mon poste en alternance, que pour l’ensemble des travaux que j’avais à faire à l’école, comme les projets de groupes, les partiels, ou encore le mémoire », précise-t-elle.

Comment intégrer un master ?

Plusieurs conditions d’admission sont à prendre en compte avant d’espérer entrer en master. 

Quel niveau d’études pour entrer en master ?

Les titulaires d’un bac+3, c’est-à-dire d’une licence, d’un bachelor, d’un BUT, d’un DEES, voire d’une licence professionnelle, peuvent intégrer une première année de diplôme de master. 

Attention, si tu es sûr de vouloir poursuivre tes études en master, assure-toi que ton bac+3 est reconnu académiquement. Ce n’est par exemple pas le cas de tous les bachelors. Plusieurs labels peuvent t'aider à bien choisir ton cursus bac+3 et à sécuriser ton éventuelle admission en master, notamment le visa de l’État ou encore le grade de licence pour les bachelors.

Quelle procédure d’admission pour le master ?

Les candidats en master doivent déposer leurs candidatures sur la plateforme Mon Master, créée pour centraliser toutes les postulations. Cette plateforme regroupe tous les diplômes nationaux disponibles sur le territoire français. Le dossier de candidature doit contenir les récents bulletins de notes, un CV, une lettre de motivation, voire une lettre de recommandation et autres pièces justificatives éventuellement demandées. 

Certaines écoles privées continuent d’avoir leurs propres modalités d’admission. Tu peux donc te renseigner directement auprès d’elles.

Il est possible que tu sois aussi soumis à un concours d’entrée dans certaines écoles spécialisées, même si les programmes masters des grandes écoles recrutent le plus souvent sur dossier de candidature et entretien de motivation. C’est le cas de Sophie, qui a réalisé le concours Passerelle pour intégrer une école de commerce. « Le concours comportait plusieurs épreuves écrites et une épreuve orale pour évaluer notre motivation, aptitude et compatibilité avec le programme master choisi », explique-t-elle. 

Quant à Hélène, elle a passé une journée de sélection à l’école avec une série de divers tests (anglais, maths, français, logique), ainsi qu’un entretien de motivation. 

À savoir que tu pourras éventuellement intégrer directement une seconde année de master, grâce aux admissions parallèles. 

Que faire après un master ? 

Le grade de master confère aux étudiants un diplôme de niveau bac+5, soit une formation de deuxième cycle. Les jeunes diplômés ont alors le choix de poursuivre leurs études, ou bien de s’insérer dans le marché du travail.

Quelle poursuite d’études après un master ?

Le master recherche est un tremplin vers la poursuite d’étude en doctorat. Si tu deviens doctorant et parviens à terminer ta thèse, tu valideras un diplôme de niveau bac+8.

Après un master professionnel, tu peux décider de t'orienter vers un mastère spécialisé au sein d'une école supérieure, dans le but notamment d’acquérir une double compétence, particulièrement appréciée par les recruteurs.

Les étudiants peuvent aussi poursuivre leurs études supérieures dans un cursus en école d’ingénieurs ou de commerce pour se spécialiser, ou encore préparer une formation MBA (Master of Business Administration). 

Quels débouchés métiers après un master ?

À l’issue de ta formation, en master professionnel notamment, divers débouchés métiers s’ouvrent à toi et une professionnalisation sera possible dès l’obtention de ton diplôme. Tu peux donc intégrer directement le marché de l’emploi dans des postes à responsabilités. « Ce diplôme de master m’a permis de me démarquer sur le marché du travail et d’élargir mes horizons professionnels en ouvrant des portes vers des perspectives plus prometteuses », indique Sophie.

Dans le secteur des sciences humaines et sociales, les métiers de l’enseignement, des sciences et techniques, mais aussi de l’ingénierie, de l’économie, de la gestion ou des ressources humaines, le niveau master pourra t'être demandé, sinon exigé.

« Les évolutions de carrière possibles après un master dépendent de la spécialité choisie. Cela peut inclure des postes de gestion, de recherche, de conseil, de direction, ou d’expertise dans des entreprises ou organisations du secteur public ou privé », raconte Sophie. « Dans mon cas, j’ai choisi un master assez classique qui me permet de travailler tant en supply chain, qu’en marketing, sales, recherche & développement ou même finance », précise la jeune femme.