Études de santé : le nouveau salaire des internes de médecine dévoilé

Le salaire des internes de médecine générale vient d’être dévoilé dans un arrêté et un décret publiés le 27 août 2025. À la clé ? Une rémunération plus importante pour ceux qui s’installent dans les zones prioritaires.
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La pénurie de médecins généralistes dans certaines parties – généralement rurales – du territoire a poussé le gouvernement à chercher plusieurs leviers pour attirer les étudiants ou les jeunes diplômés vers ces territoires oubliés. Une première étape semble être franchie avec ce nouveau décret sur la rémunération des internes. Explications.

Une lutte acharnée contre les déserts médicaux

À l’origine, un projet de loi baptisé « loi Garot », du nom du député à l’origine de ce texte, visait à remettre en cause le principe de libre installation des médecins généralistes. En résumé : les jeunes diplômés ne pouvaient plus choisir leur lieu d’exercice. Cette décision était soumise à l’approbation des agences régionales (ARS).

En revanche, ceux qui voulaient s’installer dans des villes déjà bien pourvues en médecins ne pouvaient le faire qu’en reprenant le cabinet d’un praticien partant. Ce principe existe déjà pour les pharmacies, où un système de quotas impose aux pharmaciens de ne s’installer que dans un local précédemment destiné à cette activité.

Cette décision avait provoqué un tollé chez les étudiants en médecine qui s’étaient largement mobilisés au printemps dernier. Pour l’association nationale des étudiants de médecine de France (Anemf), le problème résidait avant tout dans le faible nombre de médecins formés dans ces territoires.

Une nouvelle prime pour inciter à s’installer dans les zones prioritaires

À la suite des négociations entamées par les différentes associations du corps médical, à commencer par l’Anemf, la rémunération brute de tous les docteurs juniors en médecine générale, qu’ils soient hospitaliers ou ambulatoires, s’élève désormais à 2 375 euros. Il faut également rajouter une prime d’autonomie supervisée de 417 euros bruts.

L’arrêté et le décret du 27 août 2025 prévoient également la mise en place de deux nouvelles primes, dès le 1er novembre 2026. L’arrêté précise que « l’activité mentionnée au 10° de l'article D. 6153-1-8 du code de la santé publique docteurs juniors relevant de la spécialité de médecine générale et exerçant en stage ambulatoire est conditionné à la réalisation de 200 actes ou consultations par mois en moyenne sur le semestre. » Ces professionnels percevront une prime forfaitaire à l’activité de 500€ bruts par mois.

En revanche, ceux qui désirent s’installer dans une « zone d'intervention prioritaire » percevront une prime forfaitaire de 1 000 euros bruts par mois. Ainsi, leur rémunération brute s’élèvera à 3 392 euros par mois. Une belle avancée dont se félicite l’Anemf et l’Isni (Intersyndicale nationale des internes) qui souhaitent désormais étendre ce statut ambulatoire à toutes les spécialités.

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