D’après l’Unesco, la France est le troisième pays d’accueil des étudiants internationaux (271.000 en 2012) derrière les Etats-Unis et le Royaume-Unis. La mondialisation et l’élévation du niveau de vie dans les pays émergents a en effet entrainé ces dernières années une augmentation du nombre d’élèves en mobilité internationale, un taux qui devrait encore grimper dans les années à venir.
Pour suivre, la France doit donc massivement investir dans l’internationalisation de son enseignement supérieur.
Des efforts à faire pour se maintenir
Malgré ses nombreux atouts, le système français fait face ces dernières années à une concurrence de plus en plus accrue pour ce qui est d’attirer les étudiants en mobilité. Parmi les choses qui doivent mieux être exploitées, le potentiel de développement de l’offre de formation sur les territoires étrangers mais aussi le numérique dont le virage n’a pas encore été complètement amorcé.
De même, les dépenses pour les étudiants et celles uniquement réservées aux élèves internationaux accueillis sur le territoire restent très en-deçà de celles d’autres pays, qui deviennent dès lors bien plus attractifs.
Une nouvelle stratégie à adopter
Jusqu’ici la France comptait beaucoup sur son rayonnement international. Désormais cela ne suffit plus et le pays doit réorienter sa stratégie vers une amélioration de la qualité de son système d’enseignement supérieur et de recherche. Pour perfectionner l’expérience étudiante des étrangers, il est nécessaire de dégager de nouvelles ressources financières.
Jusqu’à présent, le système actuel est très intéressant pour les élèves issus de pays francophones en développement. Cette équité doit être conservée tout en améliorant et renforçant l’attractivité du pays. L’exemption de frais, l’amélioration des services dédiés, le soutien aux établissements souhaitant s’internationaliser et les investissements dans l’offre numérique sont quelques unes des pistes envisagées par France Stratégie, institution rattachée au Premier Ministre.