D’après une enquête de la Grande École du Numérique, seules 17% des personnes travaillant dans l’univers de la tech (tous métiers confondus) sont des femmes. Les freins psychologiques que se posent les lycéennes et étudiantes se confrontent parfois aux biais des professeurs ou professionnels et de l’orientation. Pourtant, certaines écoles adressent ces problématiques et cassent les clichés, à l’image d’Holberton School.
« Je n’ai jamais vraiment osé passer le cap »
Une pédagogie unique misant sur la pratique et l’apprentissage entre pairs, un emploi du temps flexible, pour s’adapter aux contraintes de chacun, une présence partout en France : c’est la promesse d’Holberton School, école spécialisée dans le numérique et le développement informatique.
« Holberton allie à la fois l’exigence d’un cursus plus universitaire, avec des cours approfondis et le modèle court et intensif des bootcamps. » - Marion, étudiante en première année
Sarah, étudiante en première année, indique d’ailleurs que ce qui l’a poussée à « sauter le pas, c’est la proximité du campus ouvert à Thonon en juin 2023 ». Pour Marion, également en première année, c’est la flexibilité que propose l’école qui a été déterminante. Sa rencontre avec le directeur du campus de Bordeaux a également été l’élément clé dans son choix de réorientation professionnelle. « Holberton allie à la fois l’exigence d’un cursus plus universitaire, avec des cours approfondis et le modèle court et intensif des bootcamps », explique-t-elle.
Avant de rejoindre Holberton School, Sarah et Marion étaient toutes deux dans des métiers bien différents : la première travaillait dans l’énergie après un BTS en logistique. La seconde était sommelière, un métier assez masculin. « C’est complexe de se faire une place dans ce métier à 19 ans, surtout quand on est une femme. »
Marion n’a pourtant pas ressenti de freins liés au genre au moment de se lancer dans une formation autour du numérique. De son côté, Sarah reconnaît que cela a pu jouer, notamment dans l’accompagnement qu’elle a eu autour de son orientation au lycée. « La programmation m’a toujours attirée, mais je n’ai jamais vraiment osé passer le cap et me lancer dans cette branche. Malgré ma volonté de rejoindre cet univers, on ne m’a pas confortée dans mon idée », précise l’étudiante de 26 ans.
Accompagner les femmes vers les métiers du numérique
Les obstacles ne sont pas uniquement psychologiques pour les femmes et certaines doivent jongler entre vie de famille et reprise des études. C’est le cas de Marion qui est également mère d’un petit garçon de 18 mois. « C’est un challenge supplémentaire. Cependant, Holberton s’adapte, comme pourrait le faire une entreprise. J’ai expliqué que je pouvais rencontrer des problèmes de nounous et, les jours de présentiel, j’ai des aménagements pour pouvoir jongler entre vie personnelle et vie scolaire. L’école s’adapte à chaque profil pour que la vie perso ne pénalise pas notre formation. »
« Au-delà de la préparation au diplôme, ils nous préparent à être de vrais professionnels en entreprise » - Marion
Outre l’adaptation des horaires, Holberton School pousse aussi étudiants et étudiantes à valoriser leur profil, à négocier le salaire, à identifier les forces à mettre en avant en entretien. « L’école va nous apprendre à développer notre réseau, à créer un profil LinkedIn, à réaliser des entretiens... Deux fois par trimestre, nous réalisons des simulations durant lesquelles nous jouons le rôle du recruteur ou du candidat. On s’entraîne à répondre à des questions techniques ou d’autres liées à notre personnalité », indique Sarah.
Cet accompagnement vers l’emploi va même plus loin avec la promesse d’obtenir au moins trois entretiens à l’issue de la scolarité au sein d’Holberton School. Pour Marion, l’école s’implique concrètement sur le sujet de l’employabilité. « Le directeur du campus de Bordeaux met un point d’honneur à nous faire rencontrer les entreprises de la tech de notre région. Au-delà de la préparation au diplôme, ils nous préparent à être de vrais professionnels en entreprise. »
La promesse d’un apprentissage différent
Aujourd’hui, Holberton School séduit jeunes étudiants comme profils plus seniors en reconversion. Son secret ? Une pédagogie qui mise sur l’apprentissage entre pairs, un moyen de progresser rapidement en faisant plutôt qu’en écoutant. Sarah reconnaît que c’est une méthodologie qui lui convient parfaitement. N’ayant aucune base en code avant son arrivée au sein de l’école, elle a pu observer des progrès assez tôt dans son apprentissage : « Le premier projet de groupe m’a permis de me rendre compte que j’avais acquis beaucoup de connaissances en seulement un mois et demi. »
De son côté, Marion n’avait également aucune base en code avant son arrivée au sein d’Holberton Bordeaux. Elle a, elle aussi, apprécié le fait de se plonger directement dans le bain. « On commence dès le début avec des projets. C’est à nous d’aller nous renseigner et d’identifier les clés nécessaires pour notre réussite. À la fin du premier trimestre, on se rend compte du chemin parcouru en si peu de temps et que le travail d’équipe est indispensable pour réussir. C’est une immense satisfaction. »
L’étudiante tient toutefois à rassurer : un coach technique est présent en permanence, sur chaque campus, pour aiguiller les étudiants et répondre à leurs questions. En outre, les nouveaux venus peuvent s’appuyer sur les étudiants plus avancés dans le programme. Aujourd’hui, c’est à son tour d’encadrer ceux qui ont fait leur rentrée il y a quelques semaines : « Nous sommes parrains de ceux qui viennent d’arriver. C’est notre devoir d’être là pour nos poulains et les aider. »
Autre atout de l’école : la possibilité de tester la formation pendant un mois, de manière gratuite, grâce à l’Hippocamp’. Marion a bénéficié pleinement de ce dispositif afin d’évaluer son appétence pour ce secteur. « Le premier mois est une sorte de test. Il y a une obligation de réussite de 80% sur tous les projets donnés afin de poursuivre le cursus. N’ayant aucune expérience dans le domaine, on part de zéro, on apprend tout, c’est très intensif, mais ce n’est pas inatteignable. C’est aussi un moyen pour nous de décider si on a envie d’intégrer l’école ou non. » Un élément qui a fait la différence pour l’étudiante dont les réticences à intégrer l’école étaient liées à son manque de compétences autour du développement.
« Le seul regret que je peux avoir, c’est de ne pas m’être dirigée plus tôt vers cette voie » - Sarah, étudiante en première année
Une formation au plus proche du terrain
Holberton School, c’est la possibilité de se former à des domaines variés comme le développement ou la cybersécurité, tout en optant pour l’alternance qui est proposée sur toutes les spécialisations. Sarah indique qu’elle va opter pour « le parcours en cybersécurité en apprentissage pour entrer assez vite dans le monde du travail et acquérir plus d’expérience auprès des entreprises ».
C’est également le souhait de Marion qui se dirige vers la spécialisation développeur full stack et imagine même poursuivre en CDI dans l’entreprise qu’elle aura trouvée dans le cadre de son apprentissage. Pour l’étudiante, ce parcours répond à la fois à sa soif d’avoir une vue globale sur les métiers du développement, mais aussi aux besoins des organisations aujourd’hui.
Les deux étudiantes n’hésitent pas une seule seconde. « Je n’ai absolument aucun regret. Bien au contraire ! Le seul regret que je peux avoir, c’est de ne pas m’être dirigée plus tôt vers cette voie », conclut Sarah.