Un nouveau coup de pouce contre les déserts médicaux et pour les soignants. Le contrat d’engagement de service public (CESP), créé en 2010, est désormais accessible dès la deuxième année d’études de santé (PASS ou L.AS). Jusqu'alors réservé aux étudiants de médecine et odontologie, ce contrat est en outre étendu aux étudiants de maïeutique et de pharmacie.
Voilà ce que prévoit une loi adoptée le 27 décembre 2023 visant à améliorer l’accès aux soins par l’engagement territorial des professionnels de santé. Elle prendra effet à la rentrée universitaire de 2024. Jusqu’à une réforme de 2019, ce contrat ne pouvait être signé qu’à partir de la quatrième année d’études. Avant cela, il était ouvert dès la deuxième année d’études.
1200 euros par mois jusqu’à l'obtention du diplôme
Le CESP permet aux étudiants de bénéficier d’une allocation mensuelle de 1 200euros jusqu’à l’obtention du diplôme. En contrepartie, les futurs praticiens s’engagent à exercer en tant que profession libérale ou salariée, dans les déserts médicaux (zones déterminées par les agences régionales de santé où l’offre en santé est insuffisante). La durée de cet engagement correspond à celle durant laquelle ils ont perçu l’allocation. Elle ne peut être inférieure à deux ans.
Pour postuler, les étudiants doivent déposer un dossier de candidature (lettre de motivation, projet professionnel) auprès de leur unité de formation et de recherche (UFR). Chacune d’entre elles dispose d’un quota annuel de contrats fixés par arrêté interministériel. Elle organise un appel à candidatures en début d’année universitaire. Pour la session 2024, les candidatures seront ouvertes à l’automne.
Alors que les régions augmentent chaque année le nombre de CESP pour attirer plus de futurs soignants, ces contrats restent encore assez méconnus par les étudiants.
Entre la mise en place du CESP en 2010 et 2021, 4 122 contrats (3307 par des étudiants en médecine et 815 par des étudiants d’odontologie) ont été signés sur les 6 373 proposés par les UFR, selon les chiffres officiels.
Si la demande est acceptée, le contrat d’engagement est signé et le bénéficiaire percevra 1200 euros par mois jusqu’à la fin de ses études. Il bénéficiera en outre d’un accompagnement individualisé durant toute la durée de sa formation et d’un soutien au moment de l’installation ou de la prise de fonctions.