Afin « d’élargir ses sources de financement », la grande école de commerce HEC a choisi de changer de statut. Depuis le 1er janvier 2016, elle profite de la loi Mandon de 2014 pour devenir un établissement d’enseignement supérieur consulaire.
Une nouvelle stratégie
Grâce à cette modification, l’école va pouvoir faire entrer des entreprises dans son capital et profiter d’un nouveau financement destiné à son développement. « Depuis la création de HEC en 1081 par la Chambre de commerce et d’industrie de Paris, la Chambre accompagne l’école dans ses grands projets de développement en lui permettant de déployer, dans la durée, une stratégie d’excellence reconnue dans tous les classements internationaux de référence » ont expliqué dans un communiqué l’école et la CCI Paris Ile-de-France.
Trouver de l’argent
Le but de la démarche est donc d’attirer de nouveaux investisseurs : « HEC Paris doit continuer à s’adapter à un environnement qui s’est profondément modifié ces dernières années : forte pression de la compétition internationale, grande mobilité des étudiants, développement des alliances stratégiques à l’international, généralisation des enseignements numériques, autant d’exigences nouvelles auxquelles l’école, confrontée à des besoins de financement accrus, sera mieux en mesure de répondre grâce à ce nouveau cadre juridique » apprend-on dans ce communiqué.
L’école bénéficiera d’un cadre juridique plus souple qui va lui permettre de s’entourer d’investisseurs, une pratique qui se fait de plus en plus dans l’enseignement supérieur.
D’autres écoles vont suivre
Ainsi, Toulouse Business School (TBS), Grenoble École de management (GEM), Neoma ou encore le groupe ESC Dijon Bourgogne s’apprêtent également à changer de statut. Pour certains, le véritable enjeu est de se rapprocher d’une gouvernance proche de celle d’une entreprise.
Pierre-Antoine Gailly, président de la CCI Paris Ile-de-france explique : « En adoptant ce nouveau statut, HEC Paris innove et ouvre une voie de développement originale dans le paysage de l’enseignement supérieur français, tout en poursuivant sa mission d’intérêt général ». Pour le directeur d'HEC Peter Todd, il s’agit « d’une étape fondamentale dans le développement de l’école qui va lui permettre de s’affirmer dans la compétition internationale, en lui donnant une capacité de gestion plus adaptée aux enjeux du moment ».
