L’idée d’un changement dans la formation des enseignants avait déjà été initiée à la fin du mois de février, à l’issue d’une réunion entre la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, et des représentants d’organisations syndicales. Le format et la place d’un nouveau concours enseignant y ont été débattus, et les conclusions de ces discussions ont été rendues publiques dans l’Obs jeudi 14 mars 2019.
Voici donc la principale décision qui a été prise, qui sera mise en place à partir de la rentrée 2022 :
- Le concours de recrutement pour les futurs enseignants aura lieu à la fin de la seconde année de master et non plus à la fin de la première année. Les épreuves d’admission et d’admissibilité auront lieu au même moment, aux alentours du mois de mars ou d’avril, pour laisser le temps aux universités de modifier leur maquette.
Les différents concours (Capes, agrégation, concours des professeurs des écoles) sont donc repoussés d’un an pour éviter que l’année de master 1 soit uniquement consacrée au « bachotage » des épreuves. Il s’agit donc d’une charge supplémentaire pour l’année de master 2, déjà très occupée avec les stages en entreprise. Aussi, les stages devraient à l’avenir être repoussés d’un an pour alléger l’année de master 2.
Autres changements en perspective, un nouveau nom pour les écoles supérieures du professorat et de l’éducation qui s’appelleront désormais les instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation. Par ailleurs, le ministre de l’Enseignement supérieur souhaite harmoniser les contenus de la formation, ainsi qu’embaucher des formateurs de prestige, de terrain et reconnus internationalement.
D’autre part, et ce dès la rentrée prochaine, une formation préprofessionnalisante va voir le jour à partir de la licence 2, rémunérée à hauteur de 700 € par mois. En troisième année de licence, la rémunération sera de 960 €, et en master, de 980 €. L’aspect professionnalisant sera apporté grâce à une activité en entreprise de huit heures par semaine pour les étudiants en surplus de leurs cours : ainsi, les jeunes « se prépareront progressivement à leur métier » a déclaré Jean-Michel Blanquer.