5 métiers innovants à exercer après des études de tourisme

Numérique, éco-tourisme, voyageurs plus exigeants : le tourisme est en constante évolution. Tandis que certains métiers émergent, d'autres se transforment. Découvrez 5 métiers innovants dans le secteur !
Mis à jour le / Publié en février 2023 — Sponsorisé par le Gouvernement.
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Si le tourisme a une longue histoire, ce n’est qu’au XVIIIème siècle que le terme naît de l’expression “Grand Tour” utilisé par la noblesse anglaise. Aujourd’hui largement démocratisé, le tourisme a eu son lot de métamorphoses. Évolution des modes de transports, apparition des congés payés et développement du temps libre : le secteur est clairement loin d’avoir terminé sa mue, si tant est qu’elle s’achève un jour. 

Alors que son évolution se poursuit, de nouvelles professions émergent et les métiers existants se renouvellent pour s’adapter à la demande. Mais quels sont exactement ces métiers en plein changement ? Voici 5 métiers innovants qu’il est possible d’exercer à la suite d’études de tourisme !


Yield manager

C’est l’un des derniers nés des métiers du tourisme. Le yield manager, aussi nommé revenue manager, fait ses premières apparitions dans les années 1980 dans le transport aérien. Son objectif ? Ajuster les prix dans différents secteurs du tourisme en fonction (notamment) des taux d’occupation, afin d’optimiser les revenus et le chiffre d’affaires de son entreprise. Une pratique qu’on appelle la gestion fine.

Au fil des années, le yield management s’est répandu dans tous les domaines du tourisme. Chambres d’hôtel, billets de train, billets d’avion, voyages en bus, places de théâtre, location saisonnière : tous passent désormais sous l'œil attentif de ce “trader du marché touristique”. Ainsi, ce professionnel n’hésite pas à casser les prix avec des promotions de dernière minute ou, à l’inverse, les augmente en période de forte demande. Si cette profession a désormais quelques décennies à son actif, le passage au numérique lui a permis de fortement se renouveler pour s’adapter aux nouveaux besoins.

Car justement, le yield manager a toujours un œil sur le secteur, la saisonnalité et la concurrence. Pour ce faire, il maîtrise au quotidien des outils informatiques sophistiqués afin de suivre des statistiques utiles à ses missions et d’analyser le marché. Il doit bien sûr avoir des connaissances solides en gestion et en marketing, puisque son poste a un impact non négligeable sur la santé financière du groupe pour lequel il travaille.

Tant d’éléments qui font du yield manager un expert dans son domaine et un métier qui n’est donc pas accessible si facilement ! Il est généralement possible de l’exercer après quelques années d’expérience dans le secteur touristique, en tant que commercial, responsable de réservation ou encore chef de comptoir.

Mais notez que le chemin vers le yield management sera plus facile si vous vous engagez dans des études longues. Par exemple, il est possible de suivre un bachelor en gestion hôtelière, suivi d’un master spécialisé dans le tourisme. Un parcours en école de commerce peut également être un plus sur le CV, notamment le PGE (Programme Grande École). Après un diplôme de niveau bac+5, il peut par ailleurs être utile de se spécialiser et de se préparer à endosser des responsabilités en intégrant un MBA (Master of Business Administration) en management de l’hôtellerie.


Chef de projet développement touristique

« La Bretagne, ça vous gagne ! ». « En Vendée, je suis vrai ». « Pour les vacances, je pense Hauts-de-France ! ».  Vous connaissez peut-être ces slogans, car promouvoir son territoire auprès du public se révèle indispensable pour stimuler l’économie locale.

Nombreux sont les professionnels à s’atteler à cet objectif, à commencer par le chef de développement touristique qui a la charge de déployer une stratégie pour dynamiser un territoire. Aussi appelé développeur touristique, il peut travailler en office de tourisme, pour une commune, un département, une région ou une structure intercommunale.

En étroite collaboration avec des partenaires locaux, il s'assure de valoriser les atouts du territoire. Commerçants, élus, associations ou encore syndicats : il travaille main dans la main avec ces différents acteurs et veille au respect de la politique territoriale. Pour ce faire, il assure le suivi des différents projets touristiques en accord avec la collectivité.

Produits régionaux, paysages uniques, bienveillance des populations locales : le chef de projet développement touristique est un expert de son territoire, aussi bien de ses contraintes que de ses opportunités. Il allie cette connaissance avec une veille minutieuse de la demande dans le tourisme et de sa transformation.

Et il a tout intérêt à s’y adapter, face à des voyageurs de plus en plus exigeants. Avec le développement du numérique, la personnalisation de l’expérience client s’est accrue : les touristes s’attendent à trouver toutes les informations utiles à leur voyage instantanément et à bénéficier de séjours à la carte.

Autre exigence en émergence, et pas des moindres : l’attention portée par une partie du public sur les enjeux climatiques et de protection de la biodiversité. D’après l’observatoire du tourisme, développé par Prisma Media Solution et l’institut d’études CSA, 51% des Français jugent que l’impact sur l’environnement est un critère important lors d’un voyage. Il l’est d’autant plus chez les plus jeunes, puisque 67% des 18-34 ans le jugent important. Une exigence de taille, mais avec un avantage pour les chefs de développement touristique qui promeuvent les régions de l’Hexagone, disposant d’une richesse naturelle florissante.

Devenir chef de projet développement touristique, nécessite des études longues. Après un bac+3 dans le tourisme, plusieurs diplômes de niveau bac+5 sont adaptés à l’exercice de ce poste, comme un master aménagement du territoire ou un master conduite de projets patrimoniaux, à l’université ou en école spécialisée.


Chargé de projet e-tourisme

Alors que les missions de l’e-tourisme étaient initialement réservées à des métiers déjà existants, comme celui de webmaster par exemple, de nouvelles professions spécifiques au secteur ont fini par voir le jour. C’est le cas du chargé de projet e-tourisme qui, depuis les années 2010, dispose d’un titre déposé au RNCP (Répertoire national de la certification professionnelle) et qui est désormais reconnu comme un emploi à part entière. Un tout nouveau métier, qui repose sur l’élaboration d’une stratégie entièrement numérique, afin de valoriser un territoire. Le chargé de projet e-tourisme doit ainsi présenter son plan à ses supérieurs, puis le mettre en œuvre une fois validé.

Il est ainsi sur tous les fronts. Réseaux sociaux, e-réputation, référencement, charte graphique, arborescence des sites : il doit avoir un œil sur chaque détail des projets web qu’il supervise. Il organise des plannings pour mobiliser les équipes impliquées dans l’élaboration de ces contenus numériques et dispose d’une stratégie spécifique pour piloter les réseaux sociaux, canaux indispensables pour toucher sa cible. Outre ses missions quotidiennes, il doit aussi s’assurer que les autres professionnels du secteur bénéficient d’une montée en compétence dans le numérique, notamment ses collaborateurs directs et indirects.

La profession de chargé de projet e-tourisme s’exerce dans un organisme institutionnel de tourisme régional, départemental ou communal. Pour accéder à ce poste, il est possible de suivre des études de niveau bac+3 comme une licence en tourisme, un bachelor ou une licence pro en valorisation des territoires et e-tourisme. Notez qu’il sera probablement nécessaire d’accumuler plusieurs années d’expérience avant de pouvoir exercer ce métier.

Si vous voulez accéder le plus rapidement possible au statut de chargé de projet e-tourisme, il peut être judicieux de poursuivre ses études. De fait, plusieurs masters en e-tourisme sont proposés dans l’enseignement supérieur. Si vous entrez tôt dans cette voie, par exemple après le bac ou un BTS (Brevet de Technicien Supérieur) en tourisme, il sera toujours possible de se tourner vers le CQP (Certificat de Qualification Professionnelle) chargé de projet e-tourisme, spécifiquement dédié à l’exercice de ce métier.


Chef de produit touristique

Un voyage d’une semaine et demie en Italie ou un séjour en péniche-hôtel à Saint-Valéry-sur-Somme ? Un choix cornélien. Personne ne s’adapte davantage aux attentes des touristes que le chef de produit touristique.

Aussi appelé chargé de promotion touristique, voire forfaitiste dans les plus petites agences de voyage, ce professionnel est responsable de la conception et de la commercialisation de produits touristiques marchands. Cela peut être des séjours, des circuits ou encore des croisières. Il peut travailler sur un type de produit spécialisé ou sur une localité définie, par exemple un continent ou une région. Il va de soi que le chef de produit touristique est un spécialiste de la zone qu’il couvre, en étant au fait de son contexte économique, social, météorologique et géopolitique, car il en va du confort et de la sécurité de ses clients.

En contact permanent avec les acteurs locaux (hôtels, guides, animateurs, etc.), il conçoit non seulement les séjours, mais organise aussi tout ce qui touche de près ou de loin au marketing de son produit. Ainsi, il élabore des supports de communication et organise leur diffusion, qu’elle soit print ou web. À l’ère du e-tourisme, la communication numérique est particulièrement importante et permet de proposer aux clients des séjours plus personnalisés.

C’est pourquoi l’une des missions les plus importantes du chargé de promotion touristique est de faire des études de marché dans le but de connaître les besoins et tendances du moment. Et pour cause : le rapport au voyage se transforme de manière durable. Au-delà de l’appétence pour les séjours à la carte, les voyageurs se tournent davantage vers le tourisme durable, ce qui contraint les professionnels du tourisme comme le chef de produit à proposer des modes de transport, des destinations et des hébergements alternatifs.

Pourquoi ne pas s’installer quelque temps dans un “ecolodge” en pleine forêt pour reconnecter avec la nature ? Faire du vélo-tourisme à travers l’Europe pour longer les voies vertes ou prendre des “véloroutes terroir” ? Si les voyages à l’autre bout du monde sont encore très plébiscités, d’autres pratiques du tourisme naissent et le chef de produit se doit de toutes les identifier.


Animateur nature

Le tourisme vert, c’est bien, lorsqu’on est bien accompagné, c’est mieux. Si on veut respecter l’environnement en tant que touriste, il faut aussi apprendre à le comprendre. Et c’est le rôle de l’animateur nature d’éveiller les curieux du monde naturel !

L’animateur environnement n’est donc pas comme les autres. Spécialiste dans son domaine, il fait découvrir la flore et la faune endémique de la région aux visiteurs, leur explique l’intérêt de la nature pour l’humain et leur inculque les bonnes pratiques pour assurer sa préservation.

Forêts, parcs sanctuaires de nature protégés : l’éducateur à l’environnement peut accompagner tout type de public, des classes vertes avec des élèves de primaire , aux balades organisées pour le grand public et les familles.

S’il passe le plus clair de son temps en plein air, il est aussi responsable de la conception des supports de communication. Il prépare des animations pédagogiques pour sensibiliser les individus et leur faire découvrir des thèmes sur la protection de l’environnement, mais aussi sur les trésors locaux. 

L’animateur nature peut travailler pour les collectivités territoriales, les réserves naturelles ou encore les associations de protection de la nature. Plusieurs parcours d’études sont possibles. Vous pouvez commencer avec un bac pro gestion des milieux naturels et de la faune ou un BPJEPS (Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport) animateur, mention éducation à l’environnement vers un développement durable. Le BTS gestion et protection de la nature ou le BTS développement, animation des territoires ruraux peuvent faire office d’un bon début dans le supérieur. Une spécialisation est par la suite envisageable avec un diplôme de niveau bac+3, comme une licence pro métiers de l’animation sociale, socio-éducative et culturelle.

Tourisme vert, numérique, local ou régional : vous l’aurez compris, les possibilités de carrière dans ces domaines sont nombreuses et le secteur n’a pas fini de se réinventer !

En savoir plus sur le secteur du tourisme

Cet article a été réalisé en partenariat avec le Gouvernement.

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