Une mobilisation qui semble porter ses fruits. En novembre dernier, le rectorat de Paris a annoncé la fermeture de quatre classes préparatoires parisiennes à la rentrée 2024-2025. Parmi celles-ci, deux classes littéraires (aux lycées Chaptal et Lamartine dans le 8ᵉ et 9ᵉ arrondissement) ainsi qu’une classe économique et commerciale (à Jacques-Decour dans le même arrondissement) et une prépa ATS bio (à Pierre-Gilles de Gennes, dans le 13ᵉ arrondissement).
Depuis cette annonce, trois manifestations ont été organisées : le 6, 13 et 21 décembre dernier. L’occasion pour étudiants comme pour enseignants de faire front commun contre un projet qu’ils dénoncent. Aujourd’hui, ces fermetures sont en suspens. Pour l’intersyndicale CPGE (SNES-FSU, SNALC et FO) il s’agit d’un « acquis indéniable de la mobilisation qui s’est engagée depuis fin novembre ».
Pour faire de nouveau valoir leurs formations, la Conférence des classes préparatoires et les organisations syndicales appellent à une nouvelle manifestation nationale, à Paris, le lundi 15 janvier.
(Action) #CPGE : en grève le 15 janvier 2024 contre les fermetures de classes !
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— SNES-FSU (@SNESFSU) January 7, 2024
Se mobiliser pour « maintenir la pression sur le ministère »
Selon son communiqué de presse commun, le SNES-FSU — qui avec le SNALC et la FO constitue l’intersyndicale CPGE — le but de ces mobilisations est de « maintenir la pression sur le ministère afin que ce dernier prenne les bonnes décisions ».
En effet, on y apprend par la même occasion que les fermetures envisagées sont suspendues, « en attente d’une décision ultérieure ». Celle-ci doit être prise par le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse ainsi que par celui de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
D’ailleurs, les syndicats souhaitent rappeler le rôle final des deux ministères dans la prise de décision tant attendue : « Ce sont les deux ministères, en lien avec l’Inspection générale, qui doivent garder la main concernant les projets rectoraux qui leur sont remontés ».
Puis, l’intersyndicale poursuit : « Ils ne doivent pas hésiter à ne pas les entériner quand ces projets posent un problème de dimension national comme c’est le cas ici puisque les fermetures envisagées à Paris et à Rennes fragiliseraient à l’avenir toutes les CPGE ».
Au cœur des revendications de l’intersyndicale : l’annulation des fermetures des CPGE concernées et le renforcement du rôle des deux ministères dans le pilotage national de la carte des CPGE.