Ce lundi 23 juin, l’École supérieure des sciences commerciales d’Angers a annoncé les grands axes de son plan stratégique 2025-2030. Après un fort développement mis en place dans le cadre du plan précédent 2020-2024, il faut s’attendre à une stabilisation des chantiers et positions de l’école. Expérience campus, innovation pédagogique, recrutement des étudiants : Diplomeo fait le point !
L’ESSCA réaffirme ses valeurs face aux mutations
Humanisme, responsabilité, agilité, fiabilité : ce sont les quatre valeurs fortes de l’école de commerce. Face aux profondes mutations que connaît le monde en général (tensions géopolitiques, transitions écologiques et technologiques), mais également le paysage de l’enseignement supérieur en France (démographie étudiante en baisse, concurrence exacerbée entre les différentes écoles de commerce, etc.), l’ESSCA fait le pari de poursuivre dans ce qu’elle fait déjà.
Qu’est-ce qui se cache derrière ces quatre préceptes ? La mission de l’école, des étudiants, des alumni et de toutes les parties prenantes est de « soutenir les personnes et les communautés pour agir dans l’intérêt commun de la société », rappelle Benjamin Morisse, le directeur général adjoint, stratégie et relations institutionnelles de l’ESSCA. Au programme du nouveau plan stratégique donc : une prise en compte plus forte des limites de la planète, pour plus d’éthique et d’innovation sociale.
Kairos 2030 : un nom évocateur pour s’adapter aux transitions
Le plan stratégique précédent portait un nom associé au voyage : Odyssée. Entre 2020 et 2024, l’ESSCA a connu plusieurs évolutions. Près de 50 % d’étudiants en plus sur la période, refonte du PGE, passage de 7 à 10 campus avec l’inauguration des sites de Strasbourg, Malaga et du Luxembourg.
Ce n’est pas tout : Odyssée, c’est aussi 500 articles scientifiques publiés, des partenariats nationaux et internationaux signés avec CentraleSupélec, l’École des Ponts ParisTech ou encore Berkeley (États-Unis). Le plan stratégique 2025-2030 porte un nom qui s’inspire à nouveau du grec : Kairos. C’est la « capacité à prendre la bonne décision stratégique au moment opportun […] dans une ère d’incertitudes », résume Jean Charroin, directeur général de l’ESSCA.
La continuité n’est pas seulement dans les influences du nom donné à cette nouvelle stratégie. Elle se situe également dans les axes que cette dernière compte. Kairos s’appuie sur les travaux et accomplissements d’Odyssée, avec la notion de pragmatisme en tête. « Indépendamment de ce qu’on pense, les uns et des autres, nous sommes dans un monde avec des ressources limitées et que le pragmatisme, c'est d’en tenir compte », martèle le directeur général de l’école.
Le sens qu’attribue l’ESSCA à l’acronyme de Kairos donne aussi à voir les priorités de l’école pour ces cinq prochaines années :
- Knowledge (Connaissance)
- AI (Intelligence artificielle)
- International
- Responsible (Responsabilité)
- Openness (Ouverture d'esprit)
- Sustainability (Développement durable)
Plus d’international et toujours plus de qualité du côté des programmes
L’ESSCA n’a de cesse de le répéter : elle est une école multicampus. Toutefois, son identité reste « majoritairement européenne », appuie Benjamin Morisse, directeur général adjoint de l’école. Neuf des dix campus sont situés en Europe, le dernier se trouvant à Shanghai).
Pas d’ouverture de nouveaux campus en vue, d’ici à 2030. L’objectif pour l’école est de poursuivre avec ses campus existants, en renforçant une expérience campus unique, accessible à tous les étudiants, peu importe le site sur lequel ils étudient. L’école prévoit aussi que sur 8 650 étudiants accueillis d’ici à 2030, 80 % seront internationaux.
S’il n’y a pas non plus de grandes refontes de prévues du côté des programmes, l’heure sera à veiller à ce que leur qualité ne tarisse pas. L’école est triplement accréditée : AACSB, AMBA et EQUIS et jouit des grades de licence et master sur tous ces campus.
Finalement, en comptant l’international, les travaux de l’école entre 2025 et 2030 doivent s’articuler autour de trois piliers principaux, à commencer par l’innovation. Les étudiants seront formés aux technologies liées à l’intelligence artificielle, mais aussi aux humanités pour prendre en considération les défis géopolitiques et éthiques. Cela se fera notamment au moyen de doubles cursus en cycle master du PGE. « La réflexion sur l’IA va devoir être abordée de façon beaucoup plus fine que ce qu’il se fait aujourd’hui dans l’enseignement supérieur en France », explique Jean Charroin, directeur général de l’ESSCA.
L’école met aussi en avant une « recherche à impact », avec la création d’un cycle doctoral (PhD et DBA) en 2026. En outre, 20 % des cours devront être digitalisés d’ici à 2028 pour renforcer la personnalisation des parcours et l’accessibilité.
L’ESSEC souhaite aussi renforcer la marque employeur et le rayonnement institutionnel. Pour les années à venir, l’école entend continuer à donner envie aux étudiants de rejoindre l’établissement. L’objectif est de développer un sentiment d’appartenance et fédérateur, dans le cadre des quatre valeurs qui animent l’école, du côté de toutes les parties prenantes.
Il faut également s’attendre au renforcement d’une communauté d’ambassadeurs, à une labellisation RH avec Happy@Work et aux 100 % des futurs managers formés aux enjeux diversité, égalité et inclusion.