La problématique des révisions de salaires
C’est après avoir analysé les budgets d’augmentation 2016 d’une centaine de sociétés que Deloitte a pu être en mesure de dévoiler ses conclusions sur le sujet. Selon eux, les entreprises font preuve d’une grande prudence en ce qui concerne leurs pratiques d’augmentation, notamment en raison du contexte économique et du manque de visibilité sur l’avenir.
Ainsi, l’enveloppe consacrée aux cadres sera augmentée de 1,5 % en moyenne cette année, même si 9 % des sociétés prévoient un gel total ou partiel des rémunérations. À noter toutefois que ce chiffre inclut celles ayant décidé de geler les salaires, ce qui cache une certaine diversité de pratiques.
Une baisse des budgets
Autre remarque suite à cette analyse de Deloitte, la baisse des budgets en comparaison de l’année qui vient de se terminer. Sa proportion se situe entre 0,4 et 0,5 %, un chiffre dû à la situation économique.
Avant la crise, les budgets se situaient autour de 3 %, mais les enjeux auxquels doivent faire face les entreprises ne permettent pas un maintien de ce niveau.
D’une part, on remarque une individualisation plus marquée, puisque huit entreprises sur 10 déclarent vouloir n’appliquer que des augmentations individuelles pour leur population-cadre et d’autre part, un tiers d’entre elles souhaitent avant tout mettre l’accent sur des populations spécifiques parmi lesquelles les jeunes diplômés et les bas salaires, au travers notamment des mesures collectives et catégorielles.
Enfin, le rattrapage salarial intéresse de plus en plus les entreprises qui tentent de gommer leur retard en terme de différences de rémunérations entre les hommes et les femmes.
Ce contexte limite considérablement les marges de manœuvre des managers.