Avis sur Polytech Paris-Sud Orsay

Dans ma spécialité nous étions peu, ce qui facilite l'apprentissage. Je trouve que l'on manque de pratique et de "culture technique"(Nous apprenons beaucoup plus le métier d'ingénieur pendant les stages). Les enseignants sont souvent des enseignants-chercheurs (d'où les cours très théoriques) mais les cours en général sont intéressants. Sur 3 ans, 2 ans ont été consacrés à la théorie et ce n'est qu'en dernière année (vraiment la plus intéressante à mes yeux) que nous avons pu avoir un aperçu des métiers, secteurs et applications possibles avec notre cursus, cela est vraiment dommage.

L'école est assez petite, il y a une bonne ambiance, tout le monde se connait, on est très vite intégré. Par contre, le BDE est "petit", il n'y a pas beaucoup d’événements propre à l'école où les soirées sont souvent très chères, dans des boites de nuit sur Paris ( loin par rapport à l'école) où il faut en plus du prix de la soirée payer les consommations etc. Ce n'est pas très étudiants; heureusement les autres écoles alentours font des soirées, ce qui rattrape l'ambiance. N'étant pas originaire de Paris, arrivée dans "le plus grand campus de France" je m'attendais à accéder à énormément d'activités mais je me suis clairement ennuyée au final, j'étais très déçue sur ce point.

Point fort de Polytech, intégré dans le réseau, il est facile de trouver des stages, alternances et des offres d'emploi.

Polycopiés de cours disponibles (mais pas toujours disponibles sur Internet) qui permettent de nous aider et d'être un peu en avance par rapport aux cours magistraux. Les cours sont donnés par des enseignants-chercheurs qui donnent leurs cours souvent au coeur du campus, ce qui nous oblige à aller sur la fac de Science la majorité du temps, au lieu d'être à Polytech. Du coup, on ne se sent pas insérés à Polytech. De plus, ils mettent en place des groupes d'anglais selon les niveaux, ce qui nous permet de nous améliorer. Dommage que ce ne soit que 2h/sem, ce qui pour moi n'est pas assez pour les études d'ingénieur. Par contre, ils ne font pas ça pour l'informatique, ce que je ne comprends pas car souvent les professeurs n'arrivent pas à s'adapter aux groupes de TD hétérogènes. À part ça, on peut poser des questions aux enseignants par mail.

Là, pas de doute, c'est le point fort de cette école ! Beaucoup d'associations, de fêtes organisées par le campus, les étudiants ont de quoi s'amuser ! Par contre, il ne faut pas s'étonner du manque de disponibilité : l'emploi du temps des prépas est chargé par le travail personnel en plus des cours. Il faut donc choisir de mettre le divertissement à plus tard (donc après le cycle de prépa) pour pouvoir réussir (un quart des élèves de 1ère année quittent Polytech).

Le point faible du campus. En plus du manque de transport, le campus manque cruellement de modernité. Bien sûr, l'école Polytech est moderne mais quand on va en bas du campus, la partie qu'ils appellent la vallée, c'est tout autre chose. Tableau encore à craie, amphi très froids pendant les saisons froides,... De plus, tout le campus manque d'infrastructures pour les personnes à mobilité réduite (même pas d'ascenseur!), même s'ils ont mis en place le Bureau du Handicap. C'est un peu exagéré comme note mais je n'ai jamais vu ça avant, à vrai dire. Pour vous prévenir, il y a les travaux à côté de Polytech. Pour ceux qui n'aiment pas le bruit, c'est vrai que c'est stressant. Et ce ne sera pas fini avant 2025, je crois.

Il y a les forums des métiers et des entreprises à Polytech qui aident pour l'insertion professionnelle. Une fois le diplôme obtenu, l'ingénieur est embauché ! Sachez qu'il y a un stage à la fin de la 1ère année déjà, un stage de découverte du monde de l'entreprise. C'est bien pour aider l'étudiant à mûrir son projet professionnel mais c'est aussi trop tôt : tout simplement parce que les entreprises préfèrent prendre des Bac+2 minimum(eh oui! J'ai été plusieurs fois rejetée!). Du coup, on prend des mois à obtenir un stage, encore pire si on n'a aucune relation appartenant au monde de l'entreprise. Au mois de mai, il y avait encore des élèves qui n'avaient aucun stage.