Les plateformes de financement participatif connaissent un fort succès auprès des start-up. Désormais, elles voient le jour au sein des établissements du supérieur et s’adressent directement aux élèves et au réseau de leur école.
La valeur d’une communauté
L’objectif des systèmes de financement participatif, investir dans des projets qui vont susciter une émotion. Partant de ce principe, des plateformes de « proximité » voient le jour avec pour but de soutenir des projets d’étudiants ou d’anciens élèves en s’adressant à leurs réseaux, à savoir la communauté qui composent l’établissement. Les entreprises partenaires mais aussi le corps enseignant, les familles, diplômés et élèves actuels sont donc amener à s’intéresser à différentes démarches engagées au sein de quelque chose qui les touche : leur école.
Cette méthode fonctionne à en croire la création d’EDC Paris by Raizers, une plateforme de crowdfunding imaginée par cette business school parisienne qui se veut un outil complémentaire au fonds d’amorçage EDC Capital qui existe depuis 2006. Si le ticket est fixé à 50 000€ pour EDC Capital, celui d’EDC Paris correspondra à des levées de fonds plus diverses, plus faibles ou plus élevées. Cette année, une vingtaine de projets devraient solliciter ce mode de financement avec pour assurance de pouvoir, en cas de levée de fonds insuffisantes de la part du réseau de l’école, basculer sur la plateforme grand public.
D’autres modèles
EDC Paris by Raizers rappelle l’equity crowdfunding qui permet aux investisseurs d’acquérir des parts du capital d’entreprises. D’autres modèles voient également le jour, des formules plus légères à l’image de celle de l’IAE d’Aix en Provence, Start’Aix, mis en place par quatre étudiants. En un sens il fonctionne lui aussi grâce au réseau puisqu’il a vu le jour avec l’aide de l’association qui regroupe des diplômés de l’école mais aussi de Science-Po et des Arts-et-Métiers. Ici le financement se fait sous forme de dons avec des contreparties comme des goodies.
Les dons sont généralement compris entre 1 500 et 5 000€ et les projets peuvent être réalisés même si l’objectif de collecte n’est pas atteint. Il y a fort à parier que ces méthodes feront des émules cette année dans d’autres établissements.