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Travailler dans la musique, un job de rêve ? Rencontre avec Fabien, booking manager

Passé d’école de commerce à booking manager dans un label de musique, Fabien Tué, diplômé d’Audencia et de l’ICART, revient sur son parcours de la vente à l’industrie musicale.
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© Vladimir / Adobe Stock

Après un passage en école de commerce et dans le monde de la vente, Fabien Tué s’est découvert une passion pour la musique. Cette passion, il la vit au quotidien en tant que booking manager au sein du label de Tom Frager, Gwayav’ Records. Un choix qu’il ne regrette pas, mais qui a mis du temps à mûrir. De la prise de conscience de son amour pour la musique à la difficulté d’intégrer ce milieu, en passant par le lancement de son propre label, il revient sur un parcours extrêmement riche.

Pourquoi avoir opté pour une formation en école de commerce après le bac?

Je n’avais pas de projet professionnel défini quand j’ai intégré une  école de commerce. J’ai toujours fait de la vente étant jeune, sur des marchés notamment, donc c’est ce que je voulais approfondir après mon bac. Si j’ai rejoint Audencia, c’est aussi pour les opportunités internationales durant mes études.

Après Audencia, tu as rejoint une école centrée sur l’industrie culturelle : l’ICART. Pourquoi une telle réorientation ?

Fabien Tué booking managerDurant mon stage en Inde, j’ai pris le temps d’identifier mes passions. Je me suis mis au surf et à la guitare. J’ai toujours eu une appétence pour la musique et voir des groupes jouer m’a donné envie de me lancer dans cet univers.

En parallèle, mes professeurs m’ont orienté vers le secteur agroalimentaire. J’ai donc fait un stage chez Pernod-Ricard, puis une alternance chez Savencia, mais je ne me suis pas retrouvé dans les valeurs de cette industrie et j’ai donc commencé à considérer une autre voie.

À quel moment as-tu souhaité faire de la musique ton métier ?

Quand je suis sorti de bachelor, je ne voulais pas retourner en école de commerce. J’ai quand même commencé à rechercher un emploi et mon profil m’orientait vers de l’agroalimentaire. Après avoir exploré l’univers des GMS [Grandes et moyennes surfaces, NDLR], je me suis dirigé vers le CHD [Café, hôtel et restauration, NDLR].

Moralement, c’était la goutte d’eau. J’ai compris que je ne voulais pas donner mes compétences pour des sociétés qui n’ont pas de notion éthique.

Nous étions début 2020 et le COVID-19 est venu chambouler la chaîne de restauration. L’entreprise dans laquelle j’étais en processus de recrutement m’a expliqué que la nourriture prévue pour ces établissements était alors jetée. Moralement, c’était la goutte d’eau. J’ai compris que je ne voulais pas donner mes compétences pour des sociétés qui n’ont pas de notion éthique.

Durant le confinement, j’ai fait de la musique et j’ai essayé de me projeter professionnellement dans cet univers. Ce qui m’intéressait, c’était le métier d’agent d’artistes et j’ai donc trouvé une formation qui me correspondait.

Était-il facile d’intégrer un label et l’univers de la musique ?

C’était assez compliqué, car je suis arrivé dans une ère post-covid où l’industrie musicale était en stand-by. Je voulais réaliser mon premier stage autour des festivals, mais c’était assez complexe, car beaucoup de normes empêchaient encore l’organisation de grands événements.

J’ai aussi eu de la chance, car j’ai pu intégrer Baco Music, un label indépendant basé à Bordeaux qui m’intéressait beaucoup. Cette expérience a tout débloqué pour moi. Ce label couvre tout le spectre de la musique : de la partie label à la partie tournée, en passant par l’édition ou la réalisation de clips. J’ai pu découvrir toutes les facettes de l’industrie musicale.

Aujourd’hui, tu es booking manager. Quel est ton rôle ?

Je travaille pour Gwayav’ Records, le label de Tom Frager. C’est un artiste indépendant qui produit sa musique et a créé sa structure à ses débuts. Récemment, il a lancé un pôle booking. Mon rôle est de gérer les dates et l’ensemble de la tournée techniquement et logistiquement. Je pilote l’organisation pour les musiciens et les techniciens. En tant que booking manager, j’ai également la charge de la vente des dates aux programmateurs des salles de concert.

J’ai également des missions de gestion des budgets, du crédit d’impôt pour les producteurs de spectacles et de recherche d’aides financières. Enfin, je m’occupe également de la promotion du spectacle et de la stratégie de communication autour de nos projets.

Tu as aussi monté un label indépendant : Le Quasar. Peux-tu nous en dire plus ?

C’est mon premier projet entrepreneurial. Quand j’étais en stage à Bleu Citron, j’ai rencontré deux artistes : Acropola et Romain Seyr. Ils souhaitaient se professionnaliser et avaient besoin d’une structure qui puisse gérer leurs projets. Quand tu veux sortir tes sons sur les plateformes de streaming, il faut une structure pour faire la liaison avec ton distributeur et celle-ci s’engage à gérer la partie redevance de la rémunération que l’artiste va générer. J’ai donc créé le label Quasar pour accompagner ces deux artistes.

Le levier le plus important est de s’investir sur des projets associatifs.

Comment imagines-tu ton avenir ? Souhaites-tu rester au sein de Gwayav’ Records ou te lancer à fond dans ton projet ?

Pour l’instant, je n’ai pas de vision claire de mon futur. La vie est faite de plein de rebondissements. Monter intégralement un pôle booking est la meilleure expérience que je pouvais avoir. Cependant, la partie label me plaît énormément. Avec le Quasar, je produis des EP et des albums. Je travaille sur l’aspect gestion-production que je n’avais jamais vu et c’est très intéressant.

Ma volonté était de développer ma structure, mais je le fais en parallèle de mon travail et, pour l’heure, les deux projets cohabitent plutôt bien. Les connaissances que je développe en apprenant à écrire des albums m’aident à mieux appréhender la partie live. Tout s’imbrique bien.

Quel conseil donnerais-tu à ceux qui veulent suivre ta voie et travailler dans cet univers ?

Le levier le plus important est de s’investir sur des projets associatifs. Je ne l’ai pas fait plus jeune et je l’ai regretté, car il était plus difficile pour moi d’intégrer le monde de la musique. Il ne faut pas hésiter à s’engager, même bénévolement, dans des projets comme des festivals ou même pour aider des amis. C’est là où on apprend le plus !

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