Que pensent les jeunes des métiers du sport ? C’est à cette question que répond le baromètre 2023-2024 sur la pratique sportive des 16-25 publié par l’Union nationale des centres sportifs de plein air (UCPA), en partenariat avec le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (CRÉDOC).
Logements étudiants, transports, prix des billets : les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 font déjà couler de l’encre du côté des Franciliens de tout âge. Toutefois, le sport comme secteur d’activité semble s’assurer les bonnes grâces des jeunes. Décryptage de l’enquête.
Des métiers qui donnent envie
44 % des jeunes déclarent avoir envie de travailler dans le secteur du sport. Avec le service public (l’État et le médical), le sport arrive d’ailleurs en deuxième position des secteurs d’activités les plus attractifs, à salaire égal : 17 % des 16-25 ans les mettent en premier et deuxième choix des secteurs dans lesquels ils aimeraient travailler, contre 19 % pour le web et les nouvelles technologies.
S’ils attirent autant, c’est que les métiers du sport profitent largement d’une image positive auprès des jeunes. Neuf jeunes sur dix estiment que ce sont des métiers de passion. Pour 87 % du panel, ce sont également des professions dans lesquelles le respect des autres compte. Et pour 78 %, ils offrent de belles perspectives d’évolution. Un trio gagnant donc, qui confirme la quête de sens des jeunes au travail.
Ce n’est pas tout. Ces jeunes identifient d’autres avantages à exercer un métier en lien avec l’activité physique. Selon eux, les trois principaux atouts résident dans le fait d’être dehors et pas derrière un bureau (24 %), pouvoir combiner sport et travail (22 %) et avoir la possibilité de bouger et voyager (20 %).
Cependant, il y a une ombre au tableau : le salaire. Pour 23 % de ces jeunes, l’aspect pécuniaire constitue le principal frein à une carrière dans le sport. L’opinion des parents et leur vision négative d’une telle carrière (19 %) et la difficulté pour trouver une formation adaptée ainsi que le rythme de travail (17 % ex aequo) viennent en deuxième et troisième position.
Un secteur d’activité encore peu connu malgré tout
Le domaine du sport attire les jeunes, mais ils en ont encore une vision assez floue. Footballeur professionnel, préparateur physique de sportifs de haut niveau, coach sportif à domicile, professeur d’EPS, éducateur sportif : ce sont les métiers que 6 à 7 jeunes sur 10 désignent volontiers comme métiers du sport.
Seulement 3 à 5 jeunes sur 10 mettent des activités comme agent sportif, nutritionniste ou diététicien auprès de sportifs, analyste de données de performance et journaliste sportif dans le panier.
Pour les métiers liés au service, ils sont encore moins à faire le lien : rien que 2 à 3 jeunes sur 10 estiment que les chauffeurs de bus des équipes sportives, leurs cuisiniers, les gardiens de gymnase, les vendeurs en magasin spécialisé et les responsables de communication du Tour de France, par exemple, travaillent dans le secteur du sport.
Par ailleurs, 68 % des 16-25 interrogés trouvent difficile de repérer les métiers du sport sur le marché de l’emploi.